Installation- spectacle Samedi 27 mai

Installation- spectacle Samedi 27 mai

Une proposition de Catherine Boskowitz et  Jean-Christophe Lanquetin avec Raphael Girouard [Medellin] // Danseuses : Murielle Bedot et Yaël Réunif // Lumières : Raphael Girouard // Création sonore : Miguel Isaza [Medellin] // A l’invitation de Tropiques Atrium, Scène Nationale de la Martinique et de la Maison Rouge / Christiane Emmanuel. // Production Cie ABC // Remerciements aux habitants des Terres Saint ville qui se sont prêté au jeu de la résidence, à Hassane Kouyaté et à l’équipe de Tropiques Atrium, à Christiane Emmanuel.

Some fragments are visible HERE [sound pieces and video]

27th of may proposal in urban space :

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Série de Catherine Boskowitz

 

[Jean-Christophe Lanquetin]

270517 – Douzième jour.
Présentation publique à 19:00. Journée essentiellement technique. Au final l’installation est assez belle. Le dispositif est simple, ce qui interroge au passage les moyens techniques nécessaires à sa mise en oeuvre : je repense à ce que nous avons mis en place à Medellin, simple et auto géré, d’une grande justesse. Comment faire techniquement ? La résonance entre le geste technique et le geste d’inscription dans l’espace – ou comment ne pas faire ‘scène’ – sont un objet de ma réflexion : comment être juste par rapport à un contexte ? Comment faire que dans l’espace s’opère un glissement, une intensification, et non un découpage, un cadrage.

La présentation est un ‘flux’ d’un peu plus d’une heure, sons, images, moments dansés. Nous l’interrompons pour lire des fragments de ce journal, manière de signifier qu’il s’agit d’une esquisse.

Peu de monde, l’événement n’ayant pas été annoncé publiquement – l’Atrium nous a précisé qu’il doit rester ‘privé’. Nous en découvrons petit à petit la raison. Elle est sécuritaire et politique. Les Terres Saint ville est un quartier dit ‘chaud’ ; tout rassemblement est regardé avec une inquiétude qui a pourtant quelque chose de discriminant pour les habitants. L’ouverture publique a donc été refusée par la municipalité. Simultanément, faire un spectacle est immédiatement lu par certains selon une grille ‘politique’, comme étant au bénéfice de telle personne liée à tel parti. Ainsi, intervenir dans l’espace public croise des enjeux ‘privés’, électoraux ou autres. Le théâtre nous avait proposé de restituer le projet sur son parvis, en ville. Il y aurait eu du monde. Là, peu de gens, mais l’intégrité du projet est respectée, soit la mise en résonance directe des pièces visuelles et sonores avec l’environnement dont elles sont issues. Et c’est une joie d’entendre les sons, de voir les danseuses, les images entrer en dialogue avec le lieu qu’elles évoquent, les gens dont elles racontent des moments de vie.

La question d’un retour, d’une nouvelle étape est posée. Elle passe par un accord des politiques et ceci concerne y compris les associations du quartier que nous avons croisées – qui par ailleurs semblent heureuses de ce que notre résidence a généré – … puisqu’elles sont financées par ces mêmes politiques.

Ces dimensions, sont déterminantes dans la possibilité même de mener à bien un tel projet dans l’espace urbain. L’espace urbain est n’est pas neutre, mais traversé constamment par des rapports de force, et ici, ils sont aussi étatiques, institutionnels. S’inscrire quelque part c’est toucher à cela et de fait, implicitement ou explicitement, le questionner.

To be continued.
[Les étapes #3 et #4 des Fictions Ordinaires auront lieu à Strasbourg et Port au Prince].