Strasbourg 16 octobre 2017

Strasbourg 16 octobre 2017

 Strasbourg, HEAR, salle 18 à 18h30

http://www.hear.fr/agenda/fictions-ordinaires/

Un projet scénique dans l’espace urbain, entre théâtre et arts visuels, construit à partir des fictions ordinaires des habitants d’un quartier d’une grande ville, au fil d’une série d’étapes à Medellin, Fort de France, Strasbourg et Port au Prince.

Le projet Fictions Ordinaires, initié à Medellin en avril 2017, puis à Fort de France et à Port au Prince [novembre 2017], se déploiera à Strasbourg dans le quartier de la Meinau et à la HEAR, entre octobre 2017 et mai 2018. La présente rencontre en est le premier moment public. Ce projet fait partie du programme de recherche Play>Urban, porté par l’Atelier Scénographie à la HEAR, dans le cadre des Scénos Urbaines La Meinau 2019, à l’invitation de Pôle Sud, CDCN de Strasbourg.

Conçu et porté par Catherine Boskowitz (metteure en scène – cie ABC) et Jean-Christophe Lanquetin (scénographe et enseignant à la HEAR), le projet associe à chaque étape de nombreux artistes, acteurs, étudiants, habitants et partenaires locaux.

Nous présenterons lors de cette soirée une série de vidéos et documents autour du projet et ses enjeux lors des diérentes étapes, en particulier Medellin, résidence à laquelle ont participé cinq étudiantes de la HEAR : Margot Ardouin, Lisa Colin, Adeline Fournier, Maria Flor Pinheiro, Elise Vilatte.

Quelles sont les formes qui nous permettent, aujourd’hui, d’envisager un geste artistique susceptible d’intégrer ce qui nous entoure ? Un geste qui s’inscrive au cœur de la ville- monde, là où les tensions contemporaines s’incarnent : déplacements de populations, pressions économiques, organisations collectives, résistances, constructions spontanées, vies quotidiennes… C’est dans des quartiers où les gens s’organisent que nous choisissons de travailler, d’écouter les récits, d’y croiser les ctions ordinaires entre grande Histoire et petites histoires, avec des images, des performances, des enregistrements, du théâtre et du son. C’est dans l’espace urbain que nous choisissons d’introduire nos toiles de projections, nos lumières, nos écritures numériques low tech, de faire bouger les lignes théâtrales. Et c’est avec ceux qui y habitent que nous construisons un spectacle.

Nous y interrogeons nos outils, ceux du théâtre, dans une démarche proche de la performance et des arts visuels, où à partir d’interviews renversées, d’écritures collectives et individuelles, de collages et de montages, de répétitions, de lms mélangeant ction et documentaire, de création sonore, d’objets et de dessins, nous créons avec les habitants un spectacle kaléidoscopique en immersion. Il est joué et improvisé par les habitants eux-mêmes, par des comédiens et par des artistes visuels, dans les rues, sur les façades des maisons, dans les espaces communs où il a été élaboré, conviant le public à une déambulation.

A Strasbourg, Fictions ordinaires prendra le temps et la forme d’une série d’expérimentations dans la ville, entre la Meinau et la Chauerie ; moments de réexion, projet radio (avec radio Rhino), talks, performances, expositions d’un soir, invités, etc.